La plus grande occasion de notre époque: allier développement durable et capital de risque
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Le Canada a pris d’importants engagements sur la scène internationale pour faire progresser le développement durable et s’attaquer aux changements climatiques. En 2015, le Canada s’est joint à tous les États membres des Nations Unies (ONU) pour adopter 17 objectifs de développement durable (ODD). Le Canada a également adopté les objectifs de l’Accord de Paris pour atténuer les changements climatiques en s’engageant à réduire d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Pourtant, le Canada obtient des résultats mitigés dans la concrétisation de ses engagements de développement durable. Selon le Sustainable Development Report des Nations Unies publié en juin 2022, le Canada se classe au 29e rang sur 163 États membres en ce qui concerne les progrès accomplis dans la réalisation des ODD.
Par ailleurs, la trajectoire vers la carboneutralité est particulièrement ambitieuse compte tenu du niveau historique de nos émissions de GES. Les émissions se sont largement stabilisées depuis le début des années 2000, en partie sous l’influence des avancées technologiques et parce que la croissance s’est ralentie dans certains secteurs au cours de la dernière décennie. Toutefois, la réduction des émissions s’avère jusqu’ici difficile dans l’ensemble. Pour atteindre ses objectifs, le Canada aura besoin de progrès technologiques et d’investissements importants pour obtenir le changement radical requis.
BDC considère avoir un rôle important à jouer pour aider le Canada à atteindre ses objectifs de durabilité de l’environnement. Nous sommes déterminés à appuyer les entrepreneures et entrepreneurs afin qu’elles et ils puissent bâtir des entreprises plus durables, et nous nous sommes fixé comme objectif de rendre nos activités carboneutres d’ici 2025.
Nous avons également un rôle essentiel à jouer dans la contribution au lancement sur le marché de nouvelles technologies et dans la réussite financière des entreprises qui les développent. Notre avenir en dépend: la voie vers la carboneutralité d’ici 2050 dépend en grande partie des occasions qui découlent de l’innovation technologique.
Les entreprises canadiennes de développement durable sont sous-financées par rapport à leurs pairs
BDC investit depuis longtemps dans le secteur des technologies propres. Notre premier fonds consacré aux technologies propres a été créé en 2001. Depuis, deux autres fonds sont venus s’y ajouter.
En 2018, conscients de la nécessité d’aller plus loin, nous avons lancé la Division des technologies propres, une équipe d’investissement spécialisée dans les technologies propres qui gère le Fonds Technologies propres I de 600 millions de dollars et a investi dans 50 entreprises de technologies propres à grand impact. Cette équipe gère à présent le Fonds Technologies pour le climat II de 400 millions de dollars lancé en novembre 22. Ce fonds vise à pallier le manque chronique de capital de risque privé pour appuyer la commercialisation et l’expansion du secteur canadien des technologies pour le climat. Ceci porte l’engagement total du Fonds depuis 2018 à un milliard de dollars, ce qui en fait l’un des investisseurs les plus importants et les plus actifs en son genre au Canada. Le Fonds Technologies pour le climat II met encore davantage l’accent sur les technologies capables d’atténuer grandement les émissions de GES.
Pourtant, malgré ces investissements et le dynamisme de l’écosystème canadien du capital de risque (CR), les entreprises qui favorisent la transition vers une économie plus durable souffrent toujours d’un manque de financement.
- Seulement 5 % des investissements canadiens en capital de risque ont été consacrés à des entreprises axées sur la durabilité de l’environnement, contre 14 % à l’échelle mondiale en 2021.
- Les entreprises américaines axées sur les technologies propres ont mobilisé en moyenne des investissements en capital de risque trois fois plus élevés que les entreprises canadiennes si l’on tient compte du PIB rajusté1.
- Selon les estimations du gouvernement canadien, l’ampleur des investissements requis pour que le Canada atteigne la carboneutralité d’ici 2050 est considérable, allant de 60 à 140 milliards de dollars par an en moyenne.
Un nouveau fonds axé sur les technologies novatrices qui ont un faible niveau d’actifs pour aider le Canada à atteindre ses objectifs de développement durable
Voilà pourquoi nous lançons maintenant un nouveau Fonds Avenir durable. Doté d’une enveloppe de 150 millions de dollars, celui-ci visera les entreprises de logiciels, de logiciels assistés par matériel et d’autres entreprises axées sur le développement durable ayant un potentiel de marché grandement évolutif et un modèle d’affaires requérant un faible niveau de capitaux et d’actifs, qui créent des technologies potentiellement capables de produire une réduction indirecte des émissions de GES.
Le Fonds Avenir durable s’inscrit en complément du Fonds Technologies pour le climat II. Les principales distinctions entre les deux fonds sont les modèles d’affaires des entreprises dans lesquelles ils investissent ainsi que le capital requis par celles-ci. Alors que le Fonds Avenir durable cible les entreprises de logiciels ayant de faibles besoins en matière d’injections en capitaux, le Fonds Technologies pour le climat II vise les entreprises qui ont de grands besoins en matière de capitaux et des actifs importants.
Le Fonds Avenir durable complète le Fonds Technologies pour le climat II
Le Fonds Avenir durable investira dans des occasions qui s’inscrivent dans le cadre des quatre objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies indiqués ci-dessous. Les secteurs et les thèmes d’investissement représentés par ces ODD constituent une belle occasion de faire progresser les ambitions du Canada en matière de développement durable. En outre, plus de la moitié (53 %) des émissions de GES actuelles du Canada sont produites par des secteurs étroitement liés à ces ODD:
- transport (25 %)
- bâtiments (12 %)
- électricité (9 %)
- déchets (7 %)
Nous croyons par conséquent qu’investir dans l’ensemble de ces thèmes constitue une occasion de faire progresser parallèlement les objectifs de développement durable et les cibles de réduction des émissions de GES du Canada.
Fonds Avenir durable de BDC: 4 axes prioritaires
ODD 7 Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable |
ODD 11 Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables |
Thèmes d’investissement
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Thèmes d’investissement
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ODD 12 |
ODD 13 Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions |
Thèmes d’investissement
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Thèmes d’investissement
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Le Fonds investira dans des entreprises aux premiers stades de développement, principalement à l’étape de la série A et de la série B, et fera également quelques investissements au stade de l’amorçage. Nous investirons de 1 M$ à 8 M$ par ronde et serons actifs partout au Canada.
Un vent de changement souffle sur le monde des technologies propres
Les consommatrices et consommateurs se préoccupent de plus en plus du développement durable au moment de faire un achat. Les gouvernements prennent des mesures pour respecter leurs engagements à l’égard du développement durable. Les entreprises s’engagent à atteindre la carboneutralité et à intégrer le développement durable au cœur de leurs activités. Les investisseurs en capital de risque comme nous, ainsi que les investisseurs institutionnels, les caisses de retraite et les fonds de dotation universitaires, commencent à allouer plus de capitaux au secteur et à demander des rapports sur la durabilité dans le cadre de leurs exigences de divulgation d’information.
Ces tendances s’accélèrent et profiteront aux entreprises et aux investisseurs centrés sur le développement durable dans les années à venir.
Nous sommes convaincus que les entreprises qui apportent une contribution significative au développement durable dans leurs activités prospéreront au cours des prochaines années. Elles auront accès à plus de financement, des personnes de talent voudront travailler pour elles et la clientèle sera plus encline à vouloir faire affaire avec elles. Or, il se trouve que le Canada possède un écosystème d’entreprises de technologies propres en pleine croissance, à même de profiter de ces facteurs favorables et prêtes à relever le défi.
Il y a là une gigantesque occasion d’investir dans ces entreprises et nous espérons être le catalyseur capable d’attirer plus de capitaux et d’aider le secteur à prospérer dans la transformation mondiale qui s’opère actuellement.